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Turquie-Italie: déjà une polémique autour de la VAR et la règle des mains à l'Euro 2020

Pour son introduction à l'Euro, l'arbitrage vidéo a vite fait parler de lui: dès le match d'ouverture contre la Turquie, les Italiens ont réclamé en vain un penalty pour une main dans la surface en fin de première période, lançant la première grande polémique du tournoi.

Deux actions sont venues alimenter la controverse, alors que la règle sur les mains a été récemment modifiée par l'International Board (Ifab), organe garant des lois du jeu.

En première période, sur une frappe de Ciro Immobile (21e), le défenseur turc Çaglar Söyüncü s'est interposé, contrant le ballon du bras, qui était alors collé au corps au niveau du torse. L'arbitre, le Néerlandais Danny Makkelie, n'a pas bronché.

Une seconde action, plus litigieuse, a suivi juste avant la pause: débordant sur la gauche, le latéral Leonardo Spinazzola a centré et son vis-à-vis turc Zeki Çelik a détourné le ballon du bras, cette fois nettement décollé.

Les Italiens ont entouré l'arbitre pour réclamer un penalty mais ce dernier, après consultation de son assistant-vidéo, a décidé de ne pas l'accorder, provoquant la fureur des joueurs de la Nazionale, qui estimaient que Çelik avait artificiellement augmenté sa surface corporelle.

De fait, selon les nouvelles directives de l'Ifab, "tout contact de la main ou du bras d'un joueur avec le ballon ne constitue pas une faute". Le Board a notamment invité les arbitres à "user de leur jugement" plutôt que de siffler systématiquement.

Il faut notamment apprécier si un joueur "a augmenté la surface de son corps" en écartant son bras ou sa main, d'une manière "non justifiée par le mouvement du corps dans une situation spécifique", un critère particulièrement complexe.

La décision de M. Makkelie fera d'autant plus parler que le Néerlandais avait déjà été impliqué en mars sur un incident notable: il avait refusé un but à Cristiano Ronaldo lors d'un match Serbie-Portugal en qualifications au Mondial-2022 (2-2). Confus, il avait présenté ses excuses pour ce but annulé alors que le ballon avait bel et bien franchi la ligne.

Quoi qu'il en soit, cette première polémique illustre les difficultés du football mondial à uniformiser les décisions d'un pays à l'autre, ou d'un match à l'autre, y compris lorsque le corps arbitral a recours à l'assistance vidéo.

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