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Nafi Thiam à la conquête d'un doublé olympique: "Tout le monde te parle de la médaille d'or, donc, oui, c'est de la pression" (vidéo)

Nafi Thiam se lance mercredi à partir de 9h35 (2h35 en Belgique) dans ses sept travaux. La championne olympique de l'heptathlon de Rio, est à Tokyo bien décidée à s'emparer d'une deuxième couronne olympique cinq ans plus tard. Aucun athlète belge n'a remporté deux titres olympiques consécutifs depuis un siècle. Hubert Van Innis a dû attendre vingt ans entre 1900 et 1920 pour enlever deux médailles d'or au tir à l'arc (dans deux disciplines distinctes), le sport ayant il est vrai disparu entre-temps du programme.

Si elle devait remporter une deuxième médaille, Thiam rejoindrait André Nelis (Finn en voile/argent en 1952, et bronze en 1960), Karel Lismont (marathon/argent en 1972 et bronze en 1976), Robert Van De Walle (judo/or en 1980 et bronze en 1988), Gella Vandecaveye (judo/argent 1996 et bronze 2000) et désormais onze hockeyeurs des Red Lions, seuls médaillés dans deux JO différents depuis la Seconde Guerre mondiale. Devenue star de l'athlétisme, celle qui a été élue meilleure athlète mondiale de l'année 2017 après son titre mondial de Londres apparaît plus détendue que jamais. "On te parle tout le temps de médaille d'or, médaille d'or, médaille d'or, décrit Nafi à RTLINFO. On te fait bien comprendre que si tu ramènes pas la médaille d'or, c'est pas la peine de rentrer (rires). Donc c'est très difficile car je me mets déjà beaucoup de pression. Donc les attentes supplémentaires ne sont pas faciles gérer", précise l'athlète qui ne se considère par ailleurs pas comme favorite. "Je suis le numéro 2 mondial, la numéro 1 sera là et c'est elle la favorite, explique Nafi. Je ferai le maximum pour être difficile à battre, c'est mon objectif".

Même si elle n'a disputé aucun heptathlon préparatoire en 2021 la protégée de Roger Lespagnard dispose de nombreux atouts pour réussir dans son entreprise. Elle s'aligne à Tokyo sans la moindre blessure. La Namuroise est désormais libérée des contraintes liées à ses études. Elle a pu se préparer dans les meilleures conditions, notamment au niveau de la récupération. Certaines répétitions n'ont pas été parfaites comme ses concours à la hauteur (1m89 à Montreuil, 1m84 aux championnats de Belgique) mais Thiam n'a jamais raté un grand rendez-vous. Cet hiver, elle a remporté le titre européen du pentathlon en salle sans préparation spécifique. Et pour augmenter sa confiance sa grande rivale Katarina Johnson-Thompson est à peine remise d'une rupture du tendon d'Achille. La Britannique avait infligé sa première défaite à Thiam depuis les JO de Rio, en la devançant aux Mondiaux de Doha à l'automne 2019. Elle risque de ne pouvoir tenir la comparaison sur l'ensemble des sept épreuves. "Je me sens plus forte de jamais", confiait Nafi Thiam la semaine dernière dans un rendez-vous virtuel avec la presse. 

Voilà qui ne devrait pas rassurer les 23 autres concurrentes. Parmi elles Noor Vidts. La Vilvordienne vient de battre son record personnel à Arona au mois de juin (6.240 points). Elle tentera de faire mieux que sa 15e place des championnats du monde de Doha. Mercredi, elles disputeront le 100 m haies, le saut en hauteur, le lancer du poids et le 200 mètres. Jeudi, suivront dans l'ordre, le saut en longueur, le lancer du javelot et le 800 mètres. Les messieurs aborderont eux aussi leur épreuve multitâche : le décathlon. Thomas Van der Plaetsen, 8e à Rio, a retrouvé la forme cette saison comme son record personnel de 8.430 points réussi à Götzis fin mai l'a démontré. Son programme de la journée sera composé du 100 m, du saut en longueur, du lancer du poids, du saut en hauteur et du 400 mètres. L'heptathlon et le décathlon s'achèveront jeudi. Une quatrième athlète belge sera active au stade Olympique: Elise Vanderelst.

Elle courra en soirée (19h12 locales, 12h12 belges) sa demi-finale du 1500 mètres. Les Belgian Cats vont tenter de rejoindre le dernier carré du tournoi de basket féminin. Elles seront opposées au Japon en quarts de finale (17h20/10h20 belges). Emma Meesseman et ses équipières avaient battu les Japonaises 92-84 à Ostende en février 2020 pour s'ouvrir les portes des JO. Le 15 juillet une rencontre de préparation jouée à Mito avait vu le Japon (FIBA 10) s'imposer 84-76. Une victoire offrirait aux Belges les vainqueurs d'Espagne-France en demi-finales. Les cavaliers de saut d'obstacles Niels Bruynseels (Delux van T&L), Jérôme Guéry (Quel Homme de Hus) et Grégory Wathelet (Nevados S) dispuetront la finale individuelle après avoir terminé respectivement 7e, 11e et 13e des qualifications mardi grâce autant de parcours sans-faute.  Après les golfeurs, ce sont les golfeuses qui vont aborder leur tournoi sur le parcours du Country Club de Kasumigaseki dans la lointaine périphérie tokyoïte. Manon de Roey défendra les chances belges.  

Sur le Canal de la fôret de la mer, qui sépare deux îles artificielles, Hermien Peters et Lize Broekx revienenent mettre le kayak à l'eau et cette fois séparément en kayak monoplace (K1) et toujours sur la distance de 500 mètres. Ensemble, elles ont gagné la finale B (9e du classement final ) du K2 500 mètres.

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