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4 lettres pour des vies sauvées: le halo a une nouvelle fois prouvé son utilité au GP d'Italie

Le halo, arceau en titane au-dessus du cockpit des Formule 1, a une nouvelle fois prouvé son utilité en Italie, protégeant Lewis Hamilton. Polémique à son arrivée en 2018, il fait désormais l'unanimité.

"Il devait y avoir quelqu'un qui veillait sur moi", a écrit Hamilton sur Instagram quelques heures après l'accident qui a vu la monoplace de Max Verstappen monter sur la sienne lors du Grand Prix d'Italie, avant de nommer son ange gardien: "Le halo a empêché l'accident d'être bien pire".

"Je suis incroyablement reconnaissant à tous ceux qui travaillent pour rendre nos voitures et nos courses plus sûres", a continué le septuple champion du monde de Mercedes.

Mis en place depuis la saison 2018 en F1, le dispositif a une nouvelle fois fait ses preuves: "le halo a clairement sauvé la vie de Lewis", selon le patron de son écurie, Toto Wolff.

Cette pièce de titane de moins de 10 kilos est l'élément le plus solide d'une monoplace, conçu pour résister à un poids de douze tonne - soit, pour l'image, un bus londonien ou deux éléphants d'Afrique. Et plus concrètement, comme on l'a encore vu dimanche, à une F1 pesant au minimum 752 kg.

Le halo permet également de dévier une roue lancée à 225 km/h, selon les tests réalisés par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) lors de sa création.

Leclerc et Grosjean avant Hamilton 

Critiqué pour plusieurs raisons à son arrivée -- notamment pour sa forme de lanière de tong géante, jugée inesthétique par ses détracteurs, et son impact sur la visibilité pour les pilotes et les spectateurs --, le halo a rempli sa mission: sanctuariser le haut du cockpit.

Dès 2018, au Grand Prix de Belgique, on le remercie. Percutée par l'Allemand Nico Hülkenberg (Renault), la McLaren de Fernando Alonso s'envole littéralement et rebondit sur la Sauber de Charles Leclerc. Si ce dernier n'a rien, c'est en grande partie grâce à cette pièce. "C'est une bonne preuve" de son utilité, assure Alonso.

En novembre 2020 ensuite, au Grand Prix de Bahreïn, si Romain Grosjean est miraculeusement sauvé de son effroyable accident, c'est grâce à une combinaison de facteurs, dont le rôle des éléments de protection de sa monoplace, notamment le halo.

"Je n'y étais pas favorable il y a quelques années mais, sans lui, je ne serais pas là pour vous parler", reconnaissait le Français dès le soir du drame évité, depuis son lit d'hôpital.

Le halo a préservé la tête de Grosjean quand sa F1 s'est encastrée à 192 km/h dans une barrière de sécurité. Sans lui, "il aurait pu être décapité", estimait Hamilton. Cela a laissé une chance au pilote de s'échapper de sa voiture en flammes.

"Les équipements de sécurité (...) ont fonctionné conformément à leurs spécifications en protégeant l'espace de survie du pilote et en gérant les forces appliquées au pilote lors de l'impact", a expliqué la FIA après enquête.

Après la mort de Bianchi 

La protection de la tête des pilotes avait été élevée au rang de priorité par la FIA après l'accident fatal du Français Jules Bianchi au GP du Japon 2014, quand le pilote a heurté de plein fouet une dépanneuse qui se trouvait sur une zone de dégagement.

Précédemment, les Britanniques Henry Surtees, en Formule 2 en 2009, et Justin Wilson, en IndyCar en 2015, avaient également été tués en course, touchés l'un par une roue, l'autre par un débris provenant d'une voiture.

En réponse, l'Indycar, championnat américain, a mis en place en 2020 un pare-brise en polycarbonate, fixé à l'avant du cockpit. Nommé "aeroscreen", il a été développé par Red Bull Advanced Technologies, initialement pour la F1, mais la FIA lui avait préféré le halo.

Le halo est également installé sur les monoplaces des championnats internationaux d'accession à la F1 - la Formule 2 et la Formule 3 - ainsi qu'en Formule E (électrique) et en W Series, championnat de monoplaces féminin où il a aussi été mis à l'épreuve lors d'un important carambolage en Belgique en août.

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