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L1: Under-Yilmaz, duel Marseille-Lille sur l'air de la Marche turque

Piliers de la sélection turque, ils sont aussi des éléments incontournables à l'OM et au Losc: dimanche, l'ailier marseillais Cengiz Under et l'avant-centre lillois Burak Yilmaz se retrouvent au Stade Vélodrome pour le choc de la 21e journée de Ligue 1.

Douze ans et une quarantaine de sélections les séparent. A 36 ans, Yilmaz empile les buts sous le maillot turc (30 en 76 sélections) depuis plus de 15 ans. Il est le "Kral", le roi, mais Under est son dauphin.

Le Marseillais n'en est qu'à 11 buts en 36 sélections mais, à 24 ans, il représente l'avenir et c'est bien son portrait géant qui accueille les visiteurs à l'aéroport d'Istanbul.

A l'OM, où il a été prêté cet été par l'AS Rome, il est très vite devenu incontournable par ses dribbles et son sens du un-contre-un, mais aussi par ses statistiques (sept buts et une passe décisive toutes compétitions confondues), importantes dans un effectif qui marque peu.

"Il a toujours eu ces qualités mais sans la continuité qu'il a eue à l'OM. Ca reste un axe de progression, car il doit aussi rester efficace sur toute la durée d'un match", a jugé vendredi son entraîneur Jorge Sampaoli.

- "Meilleure décision" -

"Il joue ailier mais il va face au but, il sait attaquer la surface et il peut toujours être décisif. On travaille avec +Cengo+ pour qu'il garde cette continuité", a ajouté le technicien argentin.

Handicapé en fin d'année dernière par des douleurs au dos, l'ex-joueur de Leicester est revenu en forme en 2022 et son but décisif le week-end dernier contre Bordeaux (1-0), où l'OM n'avait pas gagné depuis 44 ans, lui offre déjà une place spéciale dans l'histoire du club et le coeur des supporters.

Dès le mois d'octobre, au moment de la réception de Galatasaray, le petit ailier était de toute façon déjà sûr de son choix: "Passer de Rome à Marseille est peut-être une des meilleures décisions que j'ai prises", lançait-il alors.

Face à lui, Under va retrouver avec Yilmaz un attaquant regonflé après un début de saison compliqué, même s'il n'est pas encore tout à fait redevenu l'avant-centre dominant qui avait très largement contribué au titre de champion du Losc la saison dernière.

"Burak n’a pas marqué autant qu’il l’aurait souhaité en première partie de saison, mais il a souvent été dans les bons coups quand même, à la dernière ou l’avant-dernière passe et ça compte aussi", a rappelé samedi son entraîneur Jocelyn Gourvennec.

- Intense et investi -

Après un Euro très décevant , le "Kral" a tout de même eu du mal à retrouver son niveau. Avec deux buts et deux passes décisives lors des sept premières journées, il a d'abord limité la casse.

Mais quand Lille a commencé à se réveiller, à l’image de son compère Jonathan David, actuel meilleur buteur du championnat qui a inscrit 11 de ses 12 buts depuis fin septembre, Yilmaz a sombré dans la marasme, entre grosses occasions manquées, mauvais choix et erreurs techniques.

L’ancien joueur de Galatasaray et Besiktas a vécu plus de deux mois et demi de disette entre son deuxième but début septembre, et son troisième fin novembre. Durant cette période, il a été très critiqué et certains supporters, qui l’idolâtraient depuis le sacre de la saison dernière, ont commencé à le siffler.

Gourvennec, lui, ne l'a jamais lâché et Yilmaz a redressé la barre en fin d’année, avec trois buts importants face à Nantes (1-1), à Bordeaux (3-2) juste avant la trêve et surtout à Wolfsburg (3-1) lors de la victoire synonyme de qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions.

"Il est très, très bien, très intense, très investi", a assuré son coach samedi. Prêt pour le duel avec son jeune héritier.

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