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L1: Christophe Galtier s'en va, Nice renoue avec Lucien Favre

Nice n'a pas attendu que Christophe Galtier et le Paris SG officialisent leur accord: le club azuréen a annoncé lundi le retour aux commandes du Suisse Lucien Favre, ambitieux après un précédent passage, entre 2016 et 2018, qui a laissé d'excellents souvenirs.

Galtier ne sera donc resté qu'un an sur la Côte d'Azur et la décision niçoise vient confirmer que les discussions entre le technicien et le PSG sont très avancées. En conférence de presse, le président niçois Jean-Pierre Rivère a d'ailleurs évoqué de simples "petites choses à régler" entre le club de la capitale et celui qui est donc l'ancien coach des Aiglons.

Pour le remplacer, Nice, propriété du groupe Ineos, a choisi de faire revenir un homme qui connaît bien les lieux et y a déjà réussi. Avec Lucien Favre, Nice a en effet fini troisième lors de la saison 2016-2017, avant une saison 2017-2018 moins brillante, terminée à la 8e place.

Et pour son retour, celui qui était libre après avoir été écarté par le Borussia Dortmund en décembre 2020, vise au moins aussi haut. "Ineos, c'est un projet énorme. Je pense que d'ici deux ans, Nice doit, pas peut, mais doit faire en sorte de progresser, de faire de belles choses sur le mercato et de finir régulièrement dans les trois premiers", a-t-il assuré.

"Et même plus", a-t-il ensuite lancé, sous le regard faussement inquiet de Jean-Pierre Rivère. "Ça va, je prends ça pour moi, c'est pas grave !", a enchaîné Favre avec le sourire. "Mais c'est la vérité, c'est l'objectif, même s'il faut un peu de temps."

- grands projets -

De son côté, le président du club a expliqué que le choix de Favre (64 ans) répondait à l'envie de "retrouver l'ADN du club, qui est d'avoir du beau jeu, de prendre du plaisir".

La remarque peut être vue comme une pierre dans le jardin de Galtier, dont l'équipe, 5e de L1 et finaliste de la Coupe de France la saison dernière, n'a pas toujours proposé un football très attrayant.

Mais dans une "lettre aux supporters", Jim Ratcliffe, propriétaire du club et du groupe Ineos, a surtout estimé que ce changement d'entraîneur coïncidait avec "une nouvelle phase" du projet Ineos, après un "premier chapitre" de trois ans.

"Nous pensons que c'est le moment d'élever nos ambitions. Nous devons amener l'OGC Nice au cœur de la famille sportive d'Ineos afin que le club puisse apprendre des autres sports et innover davantage", a-t-il écrit, évoquant "de grands, audacieux et singuliers projets dont nous parlerons davantage dans les mois à venir".

"Nous devons continuer à moderniser tous les aspects du club et contribuer à faire de l'OGC Nice le club le plus innovant, le plus performant et le plus prospère possible", a-t-il ajouté.

- galaxie Ineos -

Pour Jean-Pierre Rivère, il s'agit de faire "monter l'OGCN dans la galaxie" d'excellence d'Ineos, qui est impliqué dans le cyclisme, la F1, la voile ou le rugby.

Cette mission a été confiée à David Brailsford, l'ancien manager de l'équipe cycliste Ineos (ex-Sky), qui a mené ces dernières semaines un audit interne au sein du club.

La nouvelle organisation du club ne devrait donc pas laisser de place à Julien Fournier, directeur du football, qui a eu des relations difficiles avec Galtier, comme avec Favre lors de la saison 2017-18.

"Avec Julien, nous avons passé onze ans ensemble, il y a une amitié et une transparence de dialogue. On a pu avoir des visions différentes sur la stratégie ces deux ou trois dernières saisons. Il a un avenir qui est peut-être ailleurs qu'à l'OGC Nice mais il aura toujours mon estime, mon amitié et mon respect", a déclaré M. Rivère.

Sur le terrain, Favre devra pour sa part contribuer à ramener un peu de stabilité et de brio à une équipe qui, depuis son départ, a connu trois entraîneurs (Patrick Vieira, Ardan Ursea et Galtier) et une qualité de jeu très inégale.

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