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En prélude au quatre-vingtième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, un tapis d'art éphémère a été aménagé dans la cour intérieure du fort de Huy, a constaté mercredi l'agence Belga.
Couvrant une superficie de quelque 180 mètres carrés, une fresque constituée de copeaux de bois colorés représente une colombe évoquant la liberté.
L'œuvre a été inaugurée mercredi par les autorités locales, en présence du ministre wallon des Pouvoirs locaux, Christophe Collignon, aussi bourgmestre en titre de Huy.
La réalisation du tapis d'art éphémère est signée par la société Flowers From Belgium. Basée à Saint-Nicolas, en Flandre-orientale, l'association créée en 1994 a réalisé plusieurs tapis floraux sur la Grand-Place de Bruxelles.
D'autres œuvres éphémères ont été réalisées lors des Floralies gantoises, au château de Seneffe et ailleurs dans le royaume. Flowers From Belgium a également signé des réalisations à Malte, en Suisse ou en Espagne, ou encore à Mexico, Tel Aviv et Tokyo.
Le tapis hutois restera visible durant plusieurs semaines depuis le panorama du fort et les cabines du nouveau téléphérique.
Dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, le fort de Huy a été libéré en septembre 1944. Il a été utilisé comme lieu d'internement de soldats allemands avant d'être affecté à l'enfermement de prisonniers politiques et d'otages de l'envahisseur.
Dès juillet 1940, des prisonniers anglais, des grévistes français, des Russes y ont été internés. L'année suivante, le fort de Huy a aussi constitué un camp de transit avant la déportation vers des camps de concentration.
De mai 1940 au 5 septembre 1944, plus de 7.000 prisonniers y ont été incarcérés.
À la Libération, le fort a été transformé en centre d'internement pour inciviques. Un musée de la résistance et des camps de concentration y est installé depuis 1992.
