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Décès suspect d'Enora, un bébé de 6 mois à l'hôpital de Liège: la maman raconte la nuit du drame

Un homme de 25 ans a été placé sous mandat d'arrêt vendredi pour le meurtre de sa fille de six mois à Seraing, indique vendredi après-midi le parquet de Liège. Tout a commencé la nuit de vendredi à samedi. Les jeunes parents de 22 et 24 ans sont à la maison quand, au milieu de la nuit, la petite Enora hurle dans son lit. Sa maman réveille ses parents qui habitent juste à côté et directement, le bébé qui perd conscience est conduit aux urgences. La fillette a ensuite été transférée à la Citadelle. C’est là que le décès de l’enfant a été constaté. 

Des traces de coups sur la tête

Avisé des faits, le parquet de Liège a rapidement qualifié ce décès de suspect. Des traces importantes de benzodiazépines, un anxiolytique, auraient, en effet, été retrouvées dans le sang du bébé. En outre, la petite fille avait des traces de coups sur la tête. D'après l'autopsie demandée par le parquet, entre 15 et 20 lésions ont été constatées sur le corps d'Enora. Elle présentait également une fracture du crâne par compression. 

J'ai compris tout de suite que ça n'allait pas

Lors de son audition, le père a expliqué ne pas comprendre ce qu'il s'était passé et il a nié être l'auteur du crime. Il n'est pas connu de la justice. La mère, quant à elle, n'a pas été inculpée. Elle se dit sous le choc et a été libérée. Elle vient de rentrer à la maison après deux jours passés derrière les barreaux. Marie raconte la nuit du drame au micro de Michaël Menten pour le RTL Info 19h : "On allait dormir et elle a commencé à hurler. J'ai compris tout de suite que ça n'allait pas. En temps que maman, on sait tout de suite que le cri de notre enfant n'est pas naturel. C'étaient des pleurs de détresse."

Son bébé de 6 mois perd alors connaissance. Pris de panique, elle appelle ses parents et partent immédiatement pour l'hôpital. "On m'a fait comprendre que si ce n'était pas moi, ça devait être quelqu'un d'autre. Comme on était que deux, voilà… Je reste dans le déni actuellement. Je ne comprends pas ce qu'il se passe", ajoute la maman. 

Marie nous montre une photo d'Enora et précise: "On l'appelait 'belle, belle, belle… comme le jour, comme l'amour' "

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Les parents d’Enora ont été privés de liberté mercredi. Le lendemain, ces deux Sérésiens ont été longuement entendus pendant toute la journée. Ils ont été présentés à un juge d'instruction ce vendredi. La maman a été relâchée. Quant au papa, il a été transféré à la prison de Lantin.

Nos équipes ont pu également rencontrer les grands-parents d'Enora du côté de la maman ce matin, avant que leur fille ne soit relâchée. Ils disent être anéantis et ne peuvent pas imaginer un instant que leur enfant soit à l'origine de ce drame. "Elle est incapable de faire ça. Dès que la petite avait un petit bouton, elle s'inquiétait. C'était une très bonne maman. Ma fille est trop gentille, elle est incapable de faire ça", affirme Vincent, le grand-père de la petite Enora. Pour lui, pas de doute, sa fille est innocente "à 1000%", en revanche, il n'exclut pas que son petit ami, le père du bébé soit en cause: "Je soupçonne le papa."

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